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Channel: Rituel et Symbolisme Archives - Rite Ecossais Rectifié
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Les trois voyages pénibles et mystérieux

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Le Vénérable Maître, après s’être assuré de la sincérité des désirs du candidat pour sa réception au 1er grade du Rite Ecossais Rectifié, de la fermeté de ses résolutions et du consentement de la Loge, livre le candidat « aux épreuves antiques sans lesquelles il ne pourrait pas être reçu ». Ces épreuves sont figurées par trois voyages qui ont pour but de « lui procurer la Lumière s’il la cherche sincèrement ».

L’épreuve des voyages 

Le rituel du grade d’apprenti du Rectifié insiste sur la pénibilité de ces voyages pendant lesquels le candidat va éprouver et subir la « rigueur des éléments » : « condamné à des voyages pénibles pour lui apprendre qu’il n’obtiendra rien sans travail, sans efforts et sans sacrifices ». Les voyages constituent donc une véritable épreuve ; les difficultés qui vont y être rencontrées préfigurent en quelque sorte la quête maçonnique qui, elle aussi, nécessite travail, effort et sacrifices.

Cette difficulté des voyages est également soulignée par le rituel qui mentionne que les trois voyages figurent les trois états du candidat : « au premier, il est Cherchant ; au deuxième, il est Persévérant ; au troisième, il est Souffrant« .

La souffrance dont il est ici question peut se comprendre car le candidat est « dépouillé de tous métaux », ces métaux qui symbolisent les choses matérielles. Pour le Rite Ecossais Rectifié, le maçon « ne peut pas faire un pas vers la vérité sans avoir renoncé volontairement à tous les liens séducteurs des Etres sensibles ». On veut ainsi  avertir le maçon des choses illusoires et des leurres clinquants de la matérialité, des dangers des préjugés et des raisonnements tout faits et empreints de la seule rationalité. Nous comprenons que la lutte contre ces tendances représente une souffrance pour tout homme.

Voyages mystérieux

Notre rituel qualifie aussi ces voyages de « mystérieux », mystérieux car le sens et la portée symbolique des voyages sont d’une intense richesse. De nombreuses questions peuvent être posées : pourquoi le nombre trois est-il associé aux voyages ? Que signifient les éléments qui y sont rencontrés ? Pourquoi l’ordre et le lieu dans lesquels ils sont présentés au candidat ? Pourquoi l’épée sur le cœur ? Pourquoi une halte et le bruit du tonnerre à la fin de chaque voyage ? Que signifient les maximes données  au candidat par le Vénérable Maitre ?…

Mystérieux aussi car la « route est inconnue », pour le candidat « sans lumière, dans une nuit profonde ». C’est un sacré voyage qui est entrepris car, comme écrit le Frère Jean Verdun : « A la différence des autres voyages, le voyage initiatique ne vise pas à révéler le déjà révélé mais à exercer l’intelligence du caché ».

Mystérieux enfin, car dans tout voyage, on quitte quelque chose de sûr (ou du moins que l’on croit sûr !) pour aller vers quelque chose d’inconnu ou d’incertain : « Pour parvenir à ce que vous ne savez pas, allez où vous ne savez pas », écrivait St Jean de la Croix.

Voyages | Rite Ecossais Rectifié -2

 

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Un guide sûr et fidèle

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Le rituel du Rite Ecossais Rectifié mentionne que la réception d’un profane au grade d’apprenti est constituée par des épreuves figurées par trois voyages mystérieux, que l’on fait faire au candidat, par diverses routes, dans l’obscurité, autour de la Loge, ayant la pointe d’une épée nue sur le cœur. Ces voyages ne peuvent être effectués qu’avec l’aide d’un guide sûr et fidèle qui dirige la marche de l’impétrant. Et le rituel de préciser : «  Ce guide vous a été donné, il ne vous abandonnera jamais, si vous ne le fuyez vous-même ». 

Le guide, un conducteur avisé

Mais comme souvent, au Rectifié, après que l’on a rappelé à l’homme sa condition ténébreuse, les dangers auxquels il est soumis et les menaces qui le guettent pendant ses voyages, une part d’optimisme et d’espoir jaillit. Je veux parler, là, du guide qui est octroyé au candidat pour ses voyages, qui est « toujours accordé à celui qui le désire sincèrement » et qui, s’adressant au candidat dont les yeux sont bandés, lui dit : « La pointe de cette épée appuyée sur votre cœur n’est qu’un faible emblème des dangers qui vous entourent et dont vous êtes menacé, si vous ne me suivez pas fidèlement et sans hésiter. »

Le rituel le qualifie de « conducteur fidèle, ministre des volontés du Vénérable Maître ». C’est aussi, et surtout, une personne sûre pour éloigner les dangers auxquels le candidat est exposé : « Vous êtes dans les ténèbres, mais n’ayez aucune crainte, votre guide marche dans la Lumière et ne peut vous égarer ». Le candidat, dés lors qu’il « se livre avec confiance entre les mains de celui qui a reçu l’ordre de diriger ses pas », est donc sous bonne protection, entouré de Frères et d’amis fidèles « armés pour sa défense ».

Un guide indispensable

Sa sûreté est affirmée à plusieurs reprises dans le rituel ; le candidat est invité à se soumettre entièrement à sa direction, à s’abandonner à lui « aveuglément » : « Ne craignez point, vous avez des guides qui méritent votre confiance et qui vous garantiront de tout péril si vous vous laissez conduire avec docilité. » Refuser le guide offert serait pure présomption et conduirait à la perdition : « Celui qui, étant dans les ténèbres, veut se diriger lui-même, et marcher sans guide, s’égare et se perd ».

Nous pouvons voir dans le guide, « cet ami fidèle … qui marche dans la lumière et qui ne peut vous égarer… », « celui qui a reçu l’ordre de diriger vos pas », une analogie avec « l’ange gardien », ce que n’ont pas manqué de faire d’ailleurs Louis Claude de St Martin et J.B. Willermoz. Nos auteurs estiment, suivant en cela la doctrine martinésienne, que l’ange, qu’ils appellent le « bon compagnon », est devenu un intermédiaire indispensable à l’homme depuis la Chute et la perte de sa communication directe avec l’Eternel :

« C’est parce que l’homme fait trop de choses qu’il veut, qu’il ne peut plus faire celles que voudrait son guide; car ce guide étant souverainement bon, il faut que la volonté de l’homme soit nulle ou ne fasse qu’un avec la sienne… » (Louis Claude de St Martin, Le livre rouge -pensée 279-)

Mystérieux encore ce merveilleux guide grâce auquel, à condition de s’abandonner à lui sans réserve et sans résistance, l’impétrant « atteindra avec certitude le but qu’il désire », dit le Rectifié.

 Guide | Rite Ecossais Rectifié -2

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Midi, heure de tous les dangers

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Que les travaux maçonniques dans la loge durent quelques minutes, une heure ou plus encore, ils ouvrent à midi et se ferment à minuit et ce, de manière immuable.

Si la lumière de midi peut être considérée comme vivifiante et fécondante, elle est aussi capable de brûler l’être qui la reçoit. En effet, il est souvent dit que la lumière céleste ne s’insinue pas avec douceur dans l’âme humaine, mais la frappe comme un violent rayon de lumière.

Midi, heure dangereuse

De nombreuses mythologies présentent midi comme une heure cruciale où les divinités et les esprits aiment à se manifester, une heure propice aux dieux, mais dangereuse pour l’homme. A midi, pendant un instant, les formes réelles, les contours et les ombres se confondent. Pour certaines traditions, midi est donc une heure dangereuse.

On ne saurait oublier, en effet, qu’entrant dans le temple, le Maçon vient de l’ombre et que la lumière de midi représente symboliquement la lumière pure, aveuglante dans sa plénitude pour les yeux de l’homme non préparé ou non autorisé à la recevoir. D’ailleurs, le Maçon lui-même ne peut approcher la « Vérité » que par l’intermédiaire des symboles qui sont un voile sans doute, mais aussi un écran protecteur contre une vue brutale qui écraserait l’homme dans sa faiblesse.

Midi, heure de la rencontre avec la lumière

Recevoir la lumière du plein midi nécessite donc une préparation. C’est pour cela que le rituel d’ouverture des travaux du Rite Ecossais Rectifié (RER) conduit à l’heure de midi par étapes. En effet, avant d’atteindre cette heure, le rituel du RER permet d’abord de constater que le soleil se lève à l’orient, puis il annonce la douzième heure, puis qu’il est midi et, enfin, qu’il est « midi plein ». Cette démarche progressive prépare ainsi nos coeurs à la rencontre avec la Lumière.

D’ailleurs, pour la tradition égyptienne, c’est à partir de midi que commence l’heure nommée « Dilatation du cœur ». Ce sont les Surveillants qui vont annoncer au Vénérable Maître qu’il est midi, comme s’ils se portaient garants que tous les Frères de la loge étaient en état de supporter l’éclat de la lumière spirituelle qui, à midi plein, va inonder le temple.

Midi | Rite Ecossais Rectifié -5

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La mort initiatique (1)

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 » Pensez-donc à la mort « 

(Rite Ecossais Rectifié)

Dans un bon nombre de rites maçonniques, le thème de la mort apparaît dès le grade d’Apprenti. Ainsi, au Rite Ecossais Rectifié, ce thème est présenté au candidat lors de son séjour dans la  » Chambre de préparation « , avant la cérémonie de sa réception, par « une tête de mort en argent, ou de couleur blanche, en peinture sur un carton, reposant sur deux os en sautoir, avec la mention : Pensez-donc à la mort. »

Dans d’autres rites, comme le Rite Ecossais Ancien Accepté par exemple, l’image de la mort, dans le « Cabinet de réflexion », est donnée au candidat sous une forme multiple : une faux, un sablier, un squelette, un crâne. Il est demandé à l’impétrant de rédiger son testament philosophique, véritable bilan de sa vie, véritable travail de deuil également.

Alors qu’on aurait pu s’attendre à une formule du type « Pensez-donc à la vie », le Rite Ecossais Rectifié nous assène cette saisissante et lugubre exhortation « Pensez-donc à la mort ». Voilà une injonction assez inattendue car habituellement la mort est redoutée car elle génère l’angoisse et l’effroi. Epicure (341-270 av. J.-C.) soulignait la précarité de la vie du fait de l’existence de la mort : « À l’égard de toutes les autres choses, il est possible de se procurer la sécurité ; mais à cause de la mort, nous, les hommes, nous habitons tous une cité sans murailles ».

Idée angoissante, génératrice de perturbations mentales, de peur et d’angoisse, la mort, avec son cortège de souffrances et de douleurs, est souvent évacuée ou escamotée du discours. (…) Celui qui en parle est critiqué, accusé de fragilité ou de cruauté. Parménide (v. 515-v.440 av. J.-C.) estimait que « Penser la mort, c’est penser le néant, le non-être. » Epicure écrivait : « … quand nous sommes, la mort n’est pas là, et quand la mort est là, c’est nous qui ne sommes pas ! »

Autant faire donc « comme si » elle n’existait pas ; autant vivre dans l’insouciance et ne songer qu’à ses projets, aux plaisirs du moment, ou aux plaisirs futurs. Blaise Pascal (1623-1662) dans ses Pensées énonçait cette idée pessimiste : « Les hommes n’ayant pu guérir la mort, la misère, l’ignorance, ils se sont avisés, pour se rendre heureux, de n’y point penser. »

La philosophie maçonnique de la mort

La philosophie maçonnique considère en effet que refuser la mort (ne pas y penser ou la fuir), c’est, d’une certaine façon, refuser aussi la vie. « C’est parfois la peur de la mort qui pousse les hommes à la mort » disait Epicure. Épictète (50-125 ou 130) estimait que ce sont nos craintes et nos peurs qui rendent la mort terrifiante. « Penser à la mort », c’est donc, en quelque sorte, éviter de la craindre pour mieux l’affronter.

L’approche maçonnique nous invite à penser que la mort n’est pas une simple fatalité, une injustice ou une punition. L’enseignement maçonnique, comme celui de nombre d’écoles de sagesse, ne veut pas se laisser prendre par l’idée qu’elle est une force purement maléfique, malveillante, insensée et arbitraire, mais qu’elle est nécessaire comme une composante même de la vie. Sénèque (v. 4 av. J.-C. – 65 apr. J.-C.) livrait déjà une pensée réconfortante à ce propos : « La mort est quelquefois un châtiment ; souvent c’est un don ; pour plus d’un, c’est une grâce. »

(…) Si l’aboutissement de la vie est bien une mort physique, physiologique pourrait-on dire, et si cette mort marque douloureusement la fin d’une étape terrestre, elle est d’abord la fin d’un cycle : « A toute époque, les initiés ont considéré la mort comme une libération, une fonction naturelle de la vie, comme la fin d’un cycle, un repos destiné à préparer de nouvelles floraisons, comme l’hiver de la terre prépare les printemps futurs », écrit Henri Durville (1887-1963).  

Lorsque Montaigne estimait que : « La préméditation de la mort est préméditation de la liberté. Qui a appris à mourir, a désappris à servir », il s’inspirait sans doute de Sénèque qui, près de seize siècles auparavant, écrivait : « Entraîne-toi à la mort : qui dit cela t’ordonne de t’entraîner à la liberté. Qui a appris à mourir a désappris à être esclave. »

La mort, loin de déboucher sur une impasse, est ainsi le symbole de l’initiation à un au-delà des contingences, des infirmités de la vie matérielle.

En associant la mort à la renaissance, la Franc-Maçonnerie exprime le sentiment d’une irréfragable volonté de survie et donne de la mort une vision optimiste proche de la formule d’Héraclite au 6ème siècle av. J.-C.  : « Les hommes vivent de mort et meurent de vie. Vie et mort, veille et sommeil, jeunesse et vieillesse, sont une même chose : elles sont mutuelles métamorphoses. »

A suivre…

LE TEXTE EST EXTRAIT DU LIVRE DE JEAN-CLAUDE SITBON :

«  Hiram. Exégèses bibliques et maçonniques du mythe fondateur de la Franc-Maçonnerie »

Se procurer le livre 

Suite : La Mort initiatique 2/2

Mort | Rite Ecossais Rectifié - 2

 

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Le pavé mosaïque, symbole de la dualité

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Le Pavé Mosaïque est un des symboles les plus connus de la Franc-Maçonnerie. Il se présente, suivant les rites, sous la forme d’une figure rectangulaire ou circulaire contenant généralement des carreaux (ou des losanges) alternativement blancs et noirs.

On se trouve ainsi face à une figure qui évoque une dualité, un choc des contraires, une dispersion qui heurte la vue par une disposition saccadée, une variété foisonnante et répétitive, comme si le blanc et le noir étaient en lutte en s’encerclant mutuellement, en fait une impression de COMBAT ET DE MULTITUDE.

Mais le Pavé Mosaïque dégage également l’impression d’un ensemble synchronisé qui forme un tout harmonieux, doté d’un équilibre fait de symétrie et d’alternance régulière, d’une oeuvre réfléchie et achevée, en fait une impression de PAIX ET D’UNITE.

Le Pavé Mosaïque invite ainsi à découvrir une dialectique entre le multiple et l’Un, mais aussi entre la Terre et le Ciel, le principe de vie et de mort, la lumière et les ténèbres, le bien et le mal et par suite toutes les paires d’opposés et de complémentaires.

Le Pavé Mosaïque symbole de l’alternance et de la dualité

D’après le livre biblique Genèse, au début il y a le chaos et, dans cet univers, il ne se produit rien car rien ne se distingue de rien puisqu’il y fait sombre. Dés que le Créateur, par la parole, fait surgir la lumière, l’histoire apparaît à cause de la séparation qui entraîne l’alternance. C’est par cette séparation, par cette dualité que la manifestation est. On peut donc voir dans le Pavé Mosaïque, l’expression de la manifestation.

Selon la Tradition, une balance mouvante est maintenue dans l’univers : un équilibre par le mouvement y est assuré. Mais l’équilibre ne peut exister qu’entre deux forces qui s’opposent entre elles. La Tradition poursuit en indiquant que les ténèbres complètes aussi bien que la lumière absolue auraient rendu notre monde inhabitable. Dans le premier cas, l’homme y serait devenu, faute de lumière, un ver de terre ; dans le second cas un ange des cieux.

Les carreaux blancs et noirs, qui composent le Pavé Mosaïque, s’opposent, semblent en conflit mais en même temps donnent une impression d’interpénétration et d’inséparabilité. Le blanc ne se reconnaît que par le noir, comme le bien n’existe que par son contraire.

On associe souvent ces deux couleurs pour montrer un contraste entre la couleur « totale » et « finale » qu’est le blanc et l’absence de couleur qu’est le noir. Comme si l’on associait l’infini et zéro. Pourtant, dans la mesure où le blanc ne laisse pas percevoir de couleur déterminée, il rejoint le noir comme le suggère la métaphore suivante : « Il y a de l’ombre dans le jour, il y a des lueurs dans la nuit; l’ombre dans le jour rend le jour plus éclatant comme les lueurs dans la nuit font paraître la nuit plus noire. » L’opposition, l’antagonisme sont donc la condition indispensable à la manifestation des forces, s’ils cessaient tout s’arrêterait dans un équilibre immobile.

Pavé Mosaïque : de la dualité à la complémentarité des contraires

Avec le Pavé Mosaïque, on passe ainsi du concept d’opposition des contraires vers le concept de complémentarité. D’ailleurs, la doctrine de la vie n’est‑elle pas fondée sur le principe de la bipolarité, de la complémentarité contradictoire ?

La dualité est instable par essence : elle suppose une oscillation entre deux pôles pour se maintenir en équilibre; la dualité ne peut vivre que dans le mouvement et s’écroule dans le repos. Ce sont les pôles plus et moins de la pile électrique qui vont produire l’énergie. Cette loi de l’équilibre physique est aussi celle de l’équilibre moral, les forces sont aux extrémités et convergent au point central.

Le Pavé Mosaïque invite à cette recherche d’équilibre, comme s’il s’agissait de mettre en œuvre simultanément des opposés complémentaires, pour se libérer des antagonismes, éviter les manques et les excès, et parvenir au jeu équilibré de la vraie Vie.

La dualité est présente dans toute la nature. Dans la vie, tout est à l’image du Pavé Mosaïque. Deux forces lancent et attirent, agrègent et dispersent. Nous les sentons en nous car nous éprouvons le besoin d’attirer et de rayonner, de conserver et de répandre. Il faut distinguer ces puissances pour mieux les unir afin que réciproquement elles se fécondent. La loi de la dualité crée en l’homme une sorte de mécanique qui fait que toutes ses sensations, ses émotions sont divisées en positives ou négatives, bonnes ou mauvaises, nécessaires ou superflues.

Il faut sortir de cette mécanique implacable. Une lutte immatérielle commence alors contre ce processus automatique afin de tenter de le soumettre au conscient. La création d’un 3eme principe permet à l’homme de transformer la dualité en trinité, de passer à une 3éme dimension qui permet l’accès à d’autres dimensions infinies. Pour Pythagore, le ternaire est un nombre de paix, de concorde car il réunit les contraires : 1 + 2

Le pavé mosaïque | Rite Ecossais Rectifié -2

pavé mosaïque pavé mosaïque pavé mosaïque

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Le Grand Architecte de l’Univers

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En invoquant le Grand Architecte de l’Univers lors de l’ouverture de ses travaux, le courant spiritualiste de la franc-maçonnerie manifeste son attachement à l’idée d’un univers ordonné, d’un ordre cosmique mais aussi d’un principe organisateur du chaos.

Ce Principe qui donne à la nature forme et organisation, et qui fait passer du monde des Ténèbres à la Lumière. Il existe certes une vision nihiliste de l’Homme et de l’Univers telle que l’a exprimée Jacques Monod avec sa formule bien connue « Le Hasard et la Nécessité ». Nous connaissons la position de Nietzsche qui considère que la notion de Dieu est engendrée par le ressentiment ou de Freud qui réduit cette notion à des illusions issues de l’inconscient, suite à des complexes de frustration et de culpabilité.

Le Grand Architecte dans le courant déiste

Mais l’expression  » Grand Architecte de l’Univers  » par la franc-maçonnerie postule pour l’existence d’un Principe qui donne sens à la vie et qui la fait échapper par là au simple jeu du hasard et du destin. Cette affirmation correspond au refus du non sens de la nature, de la vie et de l’homme car l’œuvre du Maçon ne saurait se construire sur l’absurde et sur le néant.

Le courant déiste fait du Grand Architecte de l’Univers un symbole libre de toute interprétation. Nelly Emont, dans son livre « La Franc Maçonnerie » explique que « le déisme résulte d’une sorte de concession que l’on veut bien faire : certes, on ne peut prouver l’existence de Dieu, certes, sa volonté révélée ne peut être connue objectivement, mais enfin, on doit bien affirmer que le monde existe. Dès lors que l’on n’en veut pas faire l’objet du hasard, il faut trouver une cause à son existence. Faute de connaissances plus précises, on appellera cette cause Etre Suprême, Grand Horloger, Principe Premier ou Grand Architecte ».

Le Grand Architecte dans le courant théiste

Le Rite Ecossais Rectifié, quant à lui, relève plutôt du courant théiste qui porte une doctrine qui affirme l’existence d’un Dieu et de son influence dans l’univers, tant dans sa création que dans son fonctionnement. Par l’invocation au Grand Architecte de l’Univers qui est faite lors de l’ouverture de ses travaux, le Rectifié marque fortement sa reconnaissance du Dieu personnel et créateur des trois religions monothéistes : « O toi … source unique de tout bien et de toute perfection » (…) Etre infini et éternel, qui est la bonté, la justice et la vérité même et qui par sa parole toute puissante et invincible a donné l’être à tout ce qui existe… »

On retrouve la première manifestation du  » Grand Architecte  » qui, dans le livre Genèse, est verbale ; la seule puissance de la parole du Grand Architecte lui permet, à l’origine, de créer le monde, de mettre de l’ordre dans le chaos. De même dans le Nouveau Testament, l’évangile de Jean s’ouvre par : « Au commencement était la Parole (le Verbe, le Logos) et le Verbe était auprès de Dieu, et le Verbe était Dieu. Il était, au commencement, auprès de Dieu. Tout par lui a été fait, et, sans lui, rien n’a été fait de ce qui a été fait ». (Jean 1, 1-3) Ici aussi, nous voyons apparaître la force de la parole qui a la puissance créatrice ; le Verbe se confond même avec Dieu.

Grand Architecte de l'Univers | Rite Ecossais Rectifié -2

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Sic transit gloria mundi

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Lors de la cérémonie de réception au grade d’Apprenti du Rite Ecossais Rectifié, « Sic transit gloria mundi ! » s’exclame le Frère Second Surveillant aussitôt après que la lumière ait été donnée à l’Apprenti par la flamme jaillie de la pipe à lycopodes.

La maxime Sic transit gloria mundi peut être traduite par : « Ainsi passe la gloire du (ou de ce) monde » ou « Ainsi s’évanouit la grandeur de ce monde ».

 » Sic transit gloria mundi  » : une antique formule

La maxime Sic transit gloria mundi peut être traduite par : « Ainsi passe la gloire du (ou de ce) monde » ou « Ainsi s’évanouit la grandeur de ce monde ». On découvre la formule Sic transit gloria mundi dans un des livres célèbres de la mystique chrétienne, rédigé en latin il y a quelques 600 ans, qui s’intitule « L’imitation de Jésus Christ » (en latin : De imitatione Christi) qui contient un ensemble de conseils pour la vie spirituelle et religieuse. C’est dans cet écrit, généralement attribué au moine Thomas a Kempis, que l’on trouve la phrase Sic transit gloria mundi qui était prononcée par trois fois à l’adresse du Pape nouvellement consacré tout en brûlant à ses pieds une mèche d’étoupe : « Sancte Pater, sic transit gloria mundi » , « Saint Père, ainsi passe la gloire du monde ». C’était une manière de rappeler au souverain pontife la fragilité du pouvoir temporel et, qu’en toutes choses, il n’était qu’un homme et qu’il devait se garder de tout orgueil, de toute vanité.

La formulation Sic transit gloria mundi et sa signification rappellent la pratique de divers rites d’inspiration byzantine dans lesquels on apportait à l’Empereur des os humains et des cendres pour lui rappeler qu’il n’était qu’un homme et qu’il devait se garder de tout orgueil et de toute vanité. Cela est aussi à rapprocher de l’antique pratique romaine qui voulait qu’après le triomphe d’un général, un esclave murmurait au vainqueur porté en triomphe dans les rues de Rome : Hominem te esse (« Toi aussi tu es mortel ») ou Memento mori (« Rappelle-toi que tu es mortel »). Ceci n’est pas sans rappeler Siracide 7:36 : « Dans toutes tes actions souviens-toi de ta fin, et tu ne pécheras jamais ».

 » Sic transit gloria mundi  » dans les rituels maçonniques

C’est bien là tout le sens de l’expression Sic transit gloria mundi dans le rituel des Loges Rectifiées, comme le montrent les paroles adressées par le Vénérable Maître à l’Apprenti aussitôt après que la flamme de la pipe à lycopodes ait jailli, puis disparu :« … Songez que le moment doit arriver où toutes les illusions disparaissent plus vite que l’éclair. Aimez donc exclusivement la Vérité, la Justice, si vous voulez acquérir un bonheur solide et durable… »

On lit également dans le rituel : « La flamme qui a brûlé devant vous et qui a passé comme un éclair, vous apprend que celui qui s’enorgueillit de ses talents et de ses découvertes, peut en perdre bientôt tous les avantages, et que les honneurs et la gloire de ce monde, s’échappent devant lui comme une ombre, ne laissant dans son cœur que des regrets ».

Notons que c’est dans les rituels de l’Ordre allemand de la Stricte Observance Templière (SOT) que l’on trouve pour la première fois l’usage de Sic transit gloria mundi qui est une maxime étrangère  aux textes de la Maçonnerie française. C’est dans ce rituel que la lumière est donnée au candidat en deux temps avec, au deuxième temps, l’exclamation Sic transit gloria mundi par le Second Surveillant suivie du commentaire suivant :

« Voilà comme passe la vanité de ce monde. Souvenez- vous qu’il faut mourir et que tout disparaît comme un éclair, la vertu seule est immortelle, et la mémoire des bonnes actions impérissable : c’est la première leçon que la loge vous donne… »

On peut trouver un vibrant écho à cette formule dans l’Ecclésiaste, ce magnifique texte de l’Ancien Testament dont les différents chapitres peuvent être vus comme une paraphrase de l’idée portée par Sic transit gloria mundi :

« Vanité des vanités, tout est vanité. Quel profit trouve l’homme à toute la peine qu’il prend sous le soleil ?

… Ce qui fut, cela sera,  ce qui s’est fait se refera »

Et plus loin : « Il y a un moment pour tout et un temps pour toute chose sous le ciel. »

Nombre de passages des Evangiles évoquent également ce thème. Citons pour exemples : Première Epître de Jean 3, 17 : « Si quelqu’un possède les biens du monde, et que, voyant son frère dans le besoin, il lui ferme ses entrailles, comment l’amour de Dieu demeure-t-il en lui ? » ou bien Luc 14, 11 : « L’homme qui s’élève sera abaissé et celui qui s’abaisse sera élevé. »

Ainsi, ce à quoi invite cette maxime Sic transit gloria mundi, c’est à l’humilité « qui est l’antichambre de toutes les perfections » et à la vertu et au zèle qui remplacent toutes illusions et les fausses gloires du monde.

Sic transit Gloria Mundi | Rite Ecossais Rectifié -2

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La Pierre cubique

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«  La pierre cubique signifie le but et la perfection des travaux de l’Ordre… »

(Rite Ecossais Rectifié)

L’Apprenti a travaillé sur la pierre brute, il a été « chargé par le Vénérable Maître de la nettoyer et de la dégrossir afin que ses chefs puissent l’estimer à sa véritable valeur, et en déterminer l’emploi… », lit-on dans le rituel du Rite Ecossais Rectifié.

La tâche du Compagnon consiste à tailler à angles droits la pierre brute dégrossie, à la mettre au gabarit, à la polir afin d’en faire une pierre cubique. Le Compagnon n’est donc plus uniquement celui qui prépare le travail, mais celui qui l’accomplit selon les plans tracés par le Maître.

Outre son aspect fonctionnel en tant que matériau de construction, la pierre cubique revêt également un caractère éminemment symbolique.

La pierre cubique, image de la perfection

Le cube est, par excellence, un solide parfait par ses dimensions : 6 faces de superficie égale, 12 arêtes de même longueur, tous ses angles identiques et toutes ses lignes similaires. Tout ceci concoure à donner au cube, une forme parfaite en termes de symétrie, d’harmonie et d’équilibre. C’est la forme géométrique la plus « arrêtée » de toutes.

Par la perfection de sa forme, la pierre cubique est censée s’insérer dans un ensemble pour le rendre plus solide et plus harmonieux. D’un point de vue pratique en matière d’architecture, les pierres coupées à angles droits vont s’ajuster entre elles avec exactitude. Ainsi, la pierre cubique est digne de prendre place dans la construction du Temple.

C’est notamment cette perfection de la pierre cubique qui fait dire aux rituels maçonniques que « … les matériaux qui furent employés à la construction du Temple de Salomon avaient été si bien préparés que l’on n’entendit le bruit d’aucun outil pour les mettre en œuvre. »

La pierre cubique représente symboliquement la beauté du monde et son harmonie. Pour Jung, la pierre cubique est un des symboles de la Totalité. Par son aspect fini, le cube est aussi considéré comme un symbole de plénitude.  Il est le modèle de la Jérusalem future, promise par le Livre Apocalypse, qui est égale dans ses trois dimensions : hauteur, largeur, longueur.

Le cube est également vu comme un symbole de la sagesse, de la vérité et de la perfection morale. La pierre cubique peut ainsi être assimilée à la parfaite maîtrise intellectuelle et à la plus haute élévation morale et spirituelle du franc-maçon.

Un dé à jouer (qui a une forme cubique) lancé sur une surface plane retombera toujours d’aplomb, sur une de ses bases. Le cube constitue souvent la base des trônes, il symbolise la stabilité du pouvoir temporel. En tant qu’il traduit une fermeté que rien ne renverse, le cube est aussi le symbole de la pérennité. La pierre cubique exprime ainsi la notion de stabilité, d’équilibre, d’achèvement.

La pierre cubique, expression tridimensionnelle du carré

Dans la géométrie à trois dimensions, la sphère équivaut au cercle de même que le cube est l’expression tridimensionnelle du carré. Le carré apparaît comme l’un des symboles de l’organisation de la matière, de la terre. Le quaternaire se caractérise comme étant le « fondement » des structures de construction. D’ailleurs, la formation du cube commence par le tracé d’un carré parfait dans le plan et dans l’aplomb.

Le cube introduit une vision supplémentaire par rapport à celle du carré : l’idée du volume qui se substitue à celle de la surface plane. En effet, aux quatre dimensions du carré qui permet à l’homme de s’orienter sur la terre, le cube exprime les 6 directions de l’espace total (les 4 horizontales auxquelles se rajoutent le zénith et le nadir). Le petit précis de la Cabale juive appelé « Le livre de la structuration » (Sépher Yetsirah) parle du scellement des six directions de l’espace dans lequel se définit le milieu humain. Six directions scellées (haut, bas, est, ouest, nord, sud) forment les six faces d’un cube.

En établissant un système de coordonnées à trois dimensions, le cube impose une structure au chaos, il permet de se retrouver dans un monde qui semblerait autrement ne présenter aucun ordre. Si nous considérons que la pierre cubique représente l’homme lui-même, son façonnage permet de passer de l’homme livré au chaos des passions et de la démesure, à un homme plus assuré et plus harmonieux.

Pierre cubique | Rite Ecossais Rectifié -2

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La mort initiatique (2)

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« Tu viens te soumettre à la mort »

(Rituel du 3ème grade du Rite Ecossais Rectifié)

Il ne suffit donc pas, pour le Rectifié, de seulement « penser à la mort » (voir article précédent) mais d’aller jusqu’à s’y « soumettre » ! Quelle idée effrayante que celle qui consiste à se mettre en état de dépendance, voire d’obéissance à la mort ! A moins de considérer que le rituel du grade de Maître relève d’un rituel de nécromancie ou d’un rite démoniaque sous l’emprise du prince de la Mort, on ne peut comprendre cette expression « se soumettre à la mort » qu’en considérant que la mort dont il est fait état n’est pas la mort physique ou purement physiologique, mais la mort dite initiatique ou symbolique.

La mort initiatique

La mort initiatique rappelle à l’initié la nécessité de lutter contre l’instinct de possession à l’égard de ses anciens repères et croyances, à renoncer aux habitudes du monde en luttant contre les vices, les passions et les préjugés. J.B. Willermoz souligne : « l’absolue nécessité, pour l’homme, de purger son âme des vices, des passions et des préjugés mondains qui obscurcissent l’intelligence et privent l’âme de toute l’énergie qui lui est nécessaire pour avancer dans la carrière de la Vertu. Ce renoncement, cette conversion, cette réconciliation est le plus sûr moyen de faire recouvrer à l’homme sa liberté primitive. »

Comme en écho, Louis Claude de Saint Martin écrit, sur un ton très martial, que, celui qu’il appelle le « nouvel homme » « aura à opérer en lui (afin) d’arracher de toutes les substances fausses dont il est environné, celles de ses pensées, de ses volontés, et de ses actions qui s’y sont englouties, et pour ainsi dire amalgamées, et qui y sont comme dans un vrai tombeau, où, non seulement, elles ne jouissent point du jour, et de la lumière, mais où elles tendent continuellement vers une effroyable putréfaction. »

Ce combat peut s’assimiler aux efforts pour passer du stade de l’objet, soumis à des interdits et à des tabous, au stade du sujet, autonome, responsable, capable d’aimer l’autre profondément. Il s’agit de mourir à nos illusions, à nos préjugés, à nos habitudes, d’abandonner nos comportements égoïstes et routiniers pour en acquérir de nouveaux, plus généreux et qui intègrent la dynamique de la vie. Jean Biès (1933-2014) écrit : « Admettre la valeur éminemment positive de la mort exige un complet retournement, celui des priorités, des centres d’intérêt, et même des raisons d’être ; une transformation radicale de ses modes de penser, et d’agir, et de vivre. » Il s’agit de mourir à soi-même et perdre ainsi le narcissisme qui rend inapte à toute vraie vie, à tout échange profond avec autrui.

La mort symbolique

Ceci présuppose l’idée de « lâcher prise », c’est-à-dire le renoncement volontaire à tous nos conditionnements, supports de notre ego. Ceci rejoint par certains côtés le concept de vacuité du bouddhisme qui consiste en la suppression du Moi pour être un vase vide pouvant accueillir le Soi libéré de toutes contingences d’ordre matériel.

C’est cette transformation-là, cette transmutation, que l’on peut appeler la mort symbolique. Il s’agit d’un changement de cap, d’une prise de conscience fondamentale, d’une révolution intérieure qui exige un travail sur soi-même de tous les instants pouvant conduire à un véritable renouvellement de la vie individuelle. Roland Bermann explique que la mort symbolique est, pour l’initié, une nécessité, « nécessité non seulement rédemptrice mais impérative, en ce sens qu’elle seule ouvre la voie de la réalité spirituelle, ne serait-ce que par les idées de transformation, d’abandon et de rejet qu’elle contient. »

Nous pouvons aussi méditer cette parole de l’apôtre Paul :

« Tandis que l’homme extérieur s’en va en ruine, l’homme intérieur se renouvelle de jour en jour ».

LE TEXTE DE CET ARTICLE EST EXTRAIT DU LIVRE DE JEAN-CLAUDE SITBON :

« Hiram. Exégèses bibliques et maçonniques du mythe fondateur de la Franc-Maçonnerie »

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La mort initiatique | rite Ecossais Rectifié -4

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Travail en loge et occupations profanes

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Lors de la clôture des travaux de la Loge du Rite Ecossais Rectifié, on entend les paroles suivantes : « Mes chers Frères, allez donc en paix jouir du repos que le travail vous a mérité… »

Terminant leurs travaux à minuit, les francs-maçons passent en effet de la pleine activité maçonnique au repos profane. Cette alternance entre le travail et le repos fait partie intégrante de l’ordre universel manifesté sur cette terre. Le Créateur lui même a créé alternativement une chose puis une autre avant de se reposer.

Il y a un temps pour se reposer et un temps pour œuvrer, un pour l’assimilation de tout ce qui précède, puis une nouvelle vague de vie ; et, encore une fois, une « Nuit pour un Jour plus vaste ».

L’alternance cyclique du travail et du repos

Ce cycle alterné se répète constamment à l’image d’une immense respiration sans commencement ni fin. Pour le maçon, les deux termes de cette alternance sont aussi importants l’un que l’autre, car tout est double dans ce monde. En effet, il n’y a pas opposition entre le jour et la nuit, il y a seulement les deux aspects de la vie : activité et repos, pensée et rêve, vie extérieure et vie intérieure émotive. De midi à minuit, nous travaillons une moitié de jour et une moitié de nuit. Nous vivons l’alternance du jour et de la nuit qui comprend le noir et la clarté. Ceci nous fait apparaître que la nuit est aussi utile que le jour, le soleil que la lune, que la vie n’est formée que de forces antagonistes. Comme la Lumière et les ténèbres, le monde sacré et le monde profane, l’intérieur et l’extérieur sont les deux faces d’une même réalité.

Travail en loge et activités profanes

Le maçon s’oblige à vivre ce cycle qui alterne le travail spirituel et les occupations profanes. Comme le dit le rituel du Rite Ecossais Rectifié :

« Mes chers Frères, allez donc en paix jouir du repos que le travail vous a mérité, et portez parmi les autres hommes les vertus dont vous avez juré de donner l’exemple ».

Cela signifie que le maçon ne doit pas se comporter en pur esprit mais au contraire mettre en application ce qu’il découvre ou apprend.

Le franc-maçon n’appartient pas, en effet, à un ordre qui se veut uniquement contemplatif mais il se doit d’être un homme d’action, un bâtisseur, et dans le cadre de la Cité et de la société où il vit, un homme responsable qui s’efforce de traduire son idéal dans ses actes. L’aller-retour incessant entre le monde sacré et le monde profane est indispensable. Ces deux mondes vont en quelque sorte se nourrir l’un l’autre.

Travail en loge | Rite Ecossais Rectifié -2

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Le Soleil, cœur du Monde

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Dans la plupart des traditions, l’Orient est le pays du Soleil, le pays de la naissance, ou de la renaissance. L’astre solaire est associé à toutes les manifestations du renouveau, à la jeunesse, aux fêtes, aux chants, à l’amour. Il est dans toutes les civilisations l’image vitale par excellence ; il est le père cosmique, le principe actif, qui fait naître, fortifie et épanouit.

La lumière du soleil apparaît comme un symbole de vie, de bonheur et de prospérité, de protection et de bénédictions divines. Le matin, l’homme admire le lever du soleil qui a lieu à l’orient ; il chante sa joie.

C’est à midi que les francs-maçons débutent leurs travaux en loge, heure symbolique à laquelle le soleil est à son apogée, inondant la loge de « la lumière la plus pure ». C’est probablement pour cela que le rituel du Rite Ecossais Rectifié fait célébrer, « cet heureux événement par les applaudissements maçonniques ».

Le Soleil, cœur du monde

L’énergie du Soleil anime le monde et vivifie constamment les êtres de l’univers ; il préside à l’intelligence du monde. Le Soleil, dit Platon, est « l’image du Bien suprême tel qu’il se manifeste dans la sphère des choses sensibles ». Plutarque écrivait que le Soleil, « ayant la force d’un cœur, disperse et répand de lui-même la chaleur et la lumière, comme si c’était le sang et le souffle ». Pour René Guénon, le soleil est comme le « Cœur du Monde ». La lumière solaire, apparaissant chaque matin à l’Orient, est une lumière semence de vie et fait de l’Orient un symbole de l’irradiation « centrale » d’où émane l’existence.

Le Soleil, symbole de la divinité

Beaucoup de peuples à travers l’histoire ont considéré le soleil comme une divinité, siège de la lumière qui éclaire la terre, du feu qui entretient l’existence, de l’intelligence qui ordonne le monde. Dans la mythologie égyptienne, l’astre solaire est la forme visible du Dieu Râ, le principe créateur ; la chaleur et les rayons pénétrants du soleil passaient pour être le sperme d’or de ce dieu égyptien.

Dans la Bible aussi, plusieurs passages attribuent à Dieu une lumière qui lui est propre. Par exemple, le chapitre 60 d’Isaïe annonce le temps où Dieu résidera parmi les hommes et les éclairera de sa propre lumière. Cette venue de Dieu est comparé à un lever de soleil qui dissipe les ténèbres : « Lève-toi, brille (Jérusalem), car ta lumière est venue, et la gloire du Seigneur est levé sur toi … le Seigneur se lèvera sur toi, et l’on verra sa gloire sur toi… »

Pour Jacob Boehme, « le Soleil est l’image du cœur éternel de Dieu qui est la force de toute vie, de toute chose ». La chaleur et la lumière, dont le Soleil est la source, sont souvent données comme deux attributs divins : la lumière de la Sagesse et la chaleur de l’Amour.

Soleil | Rite Ecossais Rectifié -2

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Le dépouillement des métaux

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Dans tous les rites maçonniques, le maçon doit laisser ses métaux à la porte du Temple.

En disant cela, la tradition maçonnique colle à la tradition biblique qui entretient l’idée du caractère négatif des métaux lorsqu’on lit, par exemple, cette terrible sentence dans Ezéchiel 22, 20 : « Comme on rassemble l’argent, l’airain, le fer, le plomb et l’étain, dans le creuset, et qu’on souffle le feu pour les fondre, ainsi je vous rassemblerai dans ma colère et dans ma fureur, et je vous mettrai au creuset pour vous fondre. » L’épisode de la construction de l’idole du veau d’or (l’or, le métal par excellence) dans Exode 32, 1-7 est le plus emblématique de la perversion du peuple hébreu et du courroux divin qu’elle entraîne.

Le désir de  » métaux « 

Le « dépouillement des métaux » des rites maçonniques revêt une signification d’ordre moral et philosophique. On lit, par exemple, dans le Rite Ecossais Rectifié : « … on vous en a dépouillé pour vous faire sentir les dangers d’y être trop attaché et pour vous apprendre qu’il faut vous replier sur vous-même pour vous procurer des jouissances plus vraies et plus durables. »

On peut dire, en effet, que le désir « de métaux » provoque l’envie, porteuse du chagrin et de la haine qu’on ressent du bonheur, des succès, des avantages d’autrui. Ce type de désir entraîne aussi la soif de pouvoir, l’avidité d’argent, d’honneurs, de jouissances matérielles ou physiques. Le Rite Ecossais Rectifié nous informe qu’un trop grand attachement à ces objets est néfaste : « Toutes les jouissances figurées par les bijoux et les métaux sont sujettes aux vicissitudes de la fortune, et souvent exposent l’homme à des privations pénibles… » Le dépouillement des métaux nous apprend à ne pas nous laisser tromper par les apparences et « à ne mettre aucune confiance dans les choses illusoires ». Les métaux symbolisent ici des leurres clinquants qui font tomber l’homme dans le piège de la matérialité.

Le rejet des métaux

Le Rite Français et le Rite Ecossais Ancien Accepté établissent formellement, dans leurs rituels, le lien entre le dépouillement des métaux du maçon en loge et la construction du Temple de Salomon pendant laquelle on n’entendit « aucun bruit causé par aucun outil composé de métal » ou « aucun bruit de marteau ». Le Rite Ecossais Rectifié indique, quant à lui, que la mise en œuvre des matériaux s’effectua sans « aucun bruit d’aucun outil ». Ces assertions sont conformes au texte biblique : « Lorsqu’on bâtit la maison, on se servit de pierres toutes taillées, et ni marteau, ni hache, ni aucun instrument de fer ne furent entendus dans la maison pendant qu’on la construisait. » (I Rois 6, 7)

On peut aussi considérer, d’un point de vue allégorique, que le Temple dont parlent les rituels constitue un symbole du temple intérieur que tout maçon doit bâtir en lui-même. La construction de ce temple immatériel ne peut être que le fruit d’un travail qui met en œuvre les forces spirituelles et morales du maçon, ce travail est celui du cœur et de l’esprit, indépendant des forces physiques dont les outils et les métaux sont ici l’emblème.

Dépouillement des métaux | Rite Ecossais Rectifié -1

 

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De l’Occident vers l’Orient

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« Comment voyagent les Apprentis? De l’Occident à l’ Orient. Pourquoi ? Pour chercher la lumière. »

(Instructions par demandes et réponses du grade d’Apprenti du Rite Ecossais Rectifié)

Ex oriente lux !, la lumière vient de l’Orient qui en est le berceau. Chez de nombreux auteurs, les voyages en Orient sont des quêtes de lumière.

L’Orient et la notion de « Paradis Perdu »

Dans la tradition occidentale, l’homme cherche, dans la direction du soleil levant, c’est-à-dire l’Orient, l’origine de tous les peuples. L’Orient est considéré comme le berceau de l’humanité car, selon la Bible, les premiers parents de l’homme, furent installés à l’est, en Eden. L’Orient est le lieu où le texte de la Genèse biblique situe l’Eden, sans pour autant en déterminer l’emplacement précis : « Dieu planta un jardin en Eden, à l’Orient, et il y mit l’homme qu’il avait façonné ». D’après le récit biblique, Adam et Eve, suite à leur faute, furent renvoyés de l’Eden, archétype du Paradis.

St Thomas d’Aquin écrit : « … c’est parce que le Paradis terrestre a existé en orient, que nous cherchons à y retourner ». L’aspiration au Paradis perdu est universelle : elle se traduit effectivement, ont noté plusieurs théologiens, par une prière vers l’Orient. St Grégoire de Nysse, explique l’importance de cette orientation : « C’est pour nous souvenir de notre première patrie, celle que l’homme habitait avant la faute, du côté de l’Orient. »

Le voyage Occident-Orient

Dans le récit biblique, Adam est expulsé du jardin d’Eden qui se trouve à l’Orient, il est renvoyé du Paradis par la porte d’Occident, il effectue en quelque sorte un voyage de l’Orient vers l’Occident. Le maçon qui, lui, doit voyager de l’Occident vers l’Orient emprunte le même chemin qu’Adam, le premier homme, mais en sens inverse. Ainsi, l’homme, après avoir subi le voyage de l’Orient à l’Occident dans le sens de la différenciation, se doit d’en effectuer un second, de l’Occident à l’Orient, dans le sens de la réintégration.

« L’Orient maçonnique est la source et le principe de la Lumière que cherche le Maçon », précise le rituel du Rectifié. Il représente ainsi l’origine de tout ce qui existe et, en même temps, le but de la recherche initiatique. Si l’Orient est, un point d’origine, une source originelle, il est en même temps un point de mire, une destination. Il est donc le lieu d’où tout procède : « la source », mais aussi le lieu où tout vise à être réintégré : « le terme ».

Le périple Occident-Orient fait prendre conscience à l’âme de son « exil occidental », pour la reconduire à son « origine ». Il s’agit en fait de réintégrer l’œuvre de création dans l’Unité d’où elle est issue. En empruntant et en parcourant le chemin qui mène de l’Occident à l’Orient ; c’est en quelque sorte un retour aux sources que l’on cherche à effectuer.

En réalité, le vrai voyage est toujours un retour, c’est l’anticipation d’un but, le sentiment de l’existence d’un lieu de retrouvailles où l’on ne fait jamais que revenir.

Orient | Rite Ecossais Rectifié -2

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Du symbole et de la symbolique

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Le « principe de multivalence des symboles » ou le « principe de la pluralité des sens » est la clef de la symbolique ésotérique. Ici, le symbole n’exprime jamais un sens exclusif.

De même qu’un coup de marteau sur du fer produit une multitude d’étincelles, de même le symbole comporte des sens multiples. Il est porteur d’un sens qui ne peut être enfermé dans une définition unique. C.C. Jung indique que « le symbole recouvre toujours une réalité complexe qui est tellement au-delà de toute expression verbale, qu’il n’est guère possible de l’exprimer d’un seul coup » Tout symbole se laisse donc rarement réduire à une seule explication.

Le symbole propose des points de repère, des bases de réflexion, de méditation. Il donne des indications, pas des ordres. Il suggère sans imposer. Il dessine des contours, esquisse des silhouettes, mais chacun reste libre de les achever à son idée et de les utiliser à sa guise. Le symbole possède en lui sa propre latitude ; même s’il répond à une certaine codification, il laisse à chacun un espace de parole, de liberté.

La pluralité du sens des symboles

Nul ne peut donc décréter que tel ou tel symbole signifie de manière définitive telle ou telle chose. Chacun a sa propre approche du symbole, en fonction de son caractère, de sa personnalité et de l’état dans lequel il se trouve au moment de l’étudier. La pénétration du sens des symboles est également étroitement solidaire du cheminement initiatique et de la sensibilité spirituelle de chacun. En fonction de cette sensibilité, l’interprétation des symboles sera plus ou moins centrée sur l’éthique, la sociologie, la psychologie, l’artistique, le religieux, la métaphysique, etc…

R. de Becker compare le symbole « à un cristal restituant différemment la lumière selon la facette qui la reçoit. » En effet, si le symbole est porteur de significations qui peuvent paraître différentes et variées, il ne fait que représenter les diverses facettes d’une même réalité. Ainsi, les sens d’interprétation ne s’excluent pas les uns les autres. Mircea Eliade définit la « multivalence » du symbole comme la capacité de se manifester sur des plans multiples. « Par son caractère ambivalent, le symbole gagne en profondeur ce qu’il perd en précision », écrit Raoul Berteaux ; la symbolique offre donc un langage beaucoup moins limité que le langage ordinaire.

Le symbole est non sectaire

Le symbole exige donc de celui qui l’approche la capacité de le voir simultanément de différents points de vue. Cette simultanéité des sens révélés par le symbole engage à un comportement de modestie, d’humilité et de tolérance car cela habitue à élaborer par soi-même ses propres synthèses en respectant celle des autres. L’étude du Symbolisme est donc une école de tolérance, puisque qu’elle mène naturellement, quasi instinctivement, à cette évidence de la nécessité du respect d’autrui.

Le symbole est donc non sectaire, il n’impose aucune récitation, aucun credo, puisqu’il ne propose jamais une vérité comme absolue. Le symbole ne dit pas le vrai, il offre du sens. Ceci montre le caractère non dogmatique de toute recherche d’ordre initiatique. C’est en cela que la voie initiatique se distingue de la croyance et des religions instituées qui affirment souvent détenir le secret et l’érigent en dogme, absolu et indiscutable. L’approche du symbole inverse le mouvement du dogmatisme, c’est-à-dire propose au lieu de prouver, interroge au lieu d’affirmer des vérités, exprime une question au lieu de vouloir posséder une réponse.

 

Symbole | Rite Ecossais Rectifié -2

 

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L’emblème du Phénix

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Parmi les emblèmes du phénomène de mort-résurrection, le phénix qui renaît de ses cendres est l’un des symboles les plus évocateurs de l’apparition et de la disparition cycliques du soleil qui devint rapidement celui de la renaissance des êtres.

Le Phénix, oiseau mythique

On dit que c’est au 5ème siècle avant J.C. que le grec Hérodote rapporte d’Héliopolis, ville de l’Egypte ancienne, la légende du Benu (Bennou), le héron de Râ (Rè), le dieu du Soleil, sous le nom de  » Phénix « , qui signifie « rouge » en grec. Les auteurs les plus illustres d’Hésiode à Hérodote, les textes orphiques et pythagoriciens broderont également sur ce symbole puissant de mort et de renaissance. Le Phénix sera adopté plus tard par les Romains chez qui il était l’emblème de la force vitale éternelle de l’Empire. Certaines pièces de monnaies de l’époque étaient d’ailleurs frappées à son effigie.

Les récits mythiques concernant cet oiseau fabuleux varient sur différents points de détail, mais relatent à peu près la même histoire. Jean Ferré, dans son Dictionnaire des symboles maçonniques, s’exprime de la manière suivante :            « Quand le Phénix sentait sa mort proche, il s’exposait au soleil jusqu’à ce que les rayons le consument. De la moelle et des os sortait un œuf d’où émergeait un oiseau régénéré. »

Dans les légendes juives, le Phénix se nomme « Micham » et l’explication de son immortalité vient d’Eve qui, après avoir goûté du fruit de l’arbre interdit, réussit à tenter les animaux et à leur faire goûter aussi du fruit défendu. Seul l’oiseau Micham ne céda pas à la tentation. Pour cela, l’ange de la mort obéissant à Dieu lui offrit pour récompense de ne jamais connaître l’expérience de la mort. Depuis, tous les mille ans, l’oiseau brûle, il ne reste alors qu’un œuf qui se transforme en poussin et, ainsi, l’oiseau continue à vivre.

Le Phénix, dans la symbolique chrétienne

A la fin du 1er siècle, l’évêque Clément, qui présidait l’Église de Rome, envoya une lettre à la communauté de Corinthe afin de la soutenir et de l’exhorter sur les chemins de l’Évangile. Dans ce document, appelé l’Épître de Clément aux Corinthiens, le chapitre 1, XXV est consacré à la résurrection du Phénix. C’est probablement la première mention de cette légende dans la littérature chrétienne. Le Phénix figurera dans le bestiaire du Moyen Age élaboré par les chrétiens pour qui il fut le symbole et l’un des emblèmes du Christ ressuscité. L’Église utilisa très tôt l’antique symbole du phénix, oiseau mythique, pour mettre en relief un aspect christique essentiel, celui de la mort et de la résurrection du Christ.

Le Phénix apparaît également, dans la symbolique chrétienne, comme le mythe solaire du Christ qui a dit : « Je suis la lumière du monde ». Le Christ est appelé Chronocrator, ou « seigneur du temps » car il règle la marche du soleil. D’après certains mythes, le Christ Soleil descend aux enfers, comme le soleil après son coucher, pour revenir, par les chemins cachés du nord, à l’est matinal. Sous son aspect solaire, le Christ a deux attributs essentiels : la lumière et la chaleur, la lumière de la Sagesse et la chaleur de l’Amour. Le Christ se révèle ainsi comme celui qui conçoit tous les êtres en les illuminant des rayons de Son Être, et comme l’Amour infini qui donne la vie.

Un prochain article évoquera l’utilisation de l’emblème du Phénix dans la symbolique maçonnique, notamment dans celle du Rite Ecossais Rectifié.

Voir aussi la mort et la résurrection d’Hiram dans le livre de Jean-Claude Sitbon :

« Hiram, exégèses bibliques et maçonniques du mythe fondateur de la Franc-Maçonnerie »

Phénix | Rite Ecossais Rectifié -2

 

 

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La mort et le devoir de mémoire

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Dans un bon nombre de rites maçonniques, le thème de la mort apparaît dès le 1er grade. Au RER, une image de la mort est donné à l’impétrant dès son séjour dans la Chambre de Préparation.

Ainsi, on peut lire dans l’Instruction Morale du grade d’Apprenti du Rite Ecossais Rectifié :

« L’image de la mort vous y a été offerte  pour vous apprendre que, pour bien vivre, l’homme doit souvent penser à l’instant où il quittera cette vie

Penser la mort pour bien vivre

Cela ressemble fort au conseil du philosophe grec : « Penser la mort pour vivre bien ». Il s’agit là d’un véritable appel à cultiver l’art de bien vivre. L’auteur maçonnique Oswald Wirth écrivait : « Laisser derrière soi une mémoire honorée doit être l’ambition de chacun … Nous devons vivre de manière à laisser derrière nous un dynamisme de bien, héritage précieux… Sachons bien vivre, et la mort ne sera pour nous que le moyen de vivre mieux encore. » Ainsi, nous pouvons dire que cultiver l’art du bien vivre est une forme d’apprentissage du bien mourir.

La philosophie maçonnique laisse entendre que « bien vivre », ce n’est pas remplir sa vie de futilités ni de rechercher les biens matériels ou les plaisirs mais d’exercer la bienfaisance, de contribuer à l’amélioration de l’humanité, de respecter et d’aimer son prochain…

La mort n’est pas le dernier mot

Le Maître sait que ses actes lui survivront et que ce qu’il a créé de positif subsistera parce que la Franc-Maçonnerie est une société de mémoire. Dans la loge, il est d’ailleurs fait régulièrement mémoire des frères et des sœurs décédés, notamment lors de la Chaîne d’Union.

Nos cœurs ne doivent pas être le tombeau de nos frères et, d’une certaine manière, les maçons disparus survivent au travers de leurs frères. La formule maçonnique du « passage à l’Orient éternel » peut être considérée comme une métaphore qui exprime un au-delà de l’existence individuelle, le passage de la chair à l’esprit, du concret au spirituel, de la finitude au commencement de l’être.

« Penser à la mort », comme nous y invite le rituel du Rectifié, c’est penser qu’après nous, d’autres pourront prolonger notre œuvre. C’est un peu la logique du forestier : il plante des arbres dont il ne verra pas la taille adulte. Il plante pour les générations à venir et non pour lui-même dans une logique égocentrique confinée dans des limites temporelles.

Ainsi, la mort n’est pas le dernier mot de tout, elle n’est pas une défaite. Bien au contraire, la mort est la condition d’une résurrection dans la mémoire des hommes. Celui qui laisse une œuvre a le sentiment qu’il ne meurt pas en entier puisque rien ne se perd dans l’univers.

Mort et devoir de mémoire | Rite Ecossais Rectifié -2

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Le Phénix, sceau de l’Ordre rectifié

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Le Phénix renaissant de ses cendres est l’un des symboles majeurs du Rite Écossais Rectifié ; il est l’image utilisée pour le sceau de l’Ordre : « L’emblème général des Loges rectifiées de France, est un Phénix renaissant de ses cendres avec la légende « Perit ut vivat » (Code Maçonnique des Loges Réunies et Rectifiées, 1778). D’après ce même Code, un Phénix doit orner le revers des médailles de loges.

Le Phénix, emblème de l’Ordre qui ne périt que pour revivre

Les Instructions d’Écuyer Novice du Rectifié précisent :

« Le Phénix est l’emblème des Novices du Rite Écossais Rectifié, c’est aussi le plus ancien symbole de la maçonnerie parce qu’il est l’image de l’honneur qui ne périt que pour revivre, et de l’Ordre qui a péri dans les flammes pour renaître aussitôt de ses cendres. »

Le Rectifié utilise l’emblème du Phénix et le processus de mort/renaissance qu’il symbolise comme la destinée de l’Ordre maçonnique qui, selon lui, fut attaqué, vilipendé par les profanes et même souvent par les Frères maçons eux-mêmes.

Le rituel du 4ème grade du Rectifié établit un rapport entre la décadence de l’Ordre et la mort d’Hiram : « … le second état de l’Ordre, un état de décadence, est indiqué par la mort tragique d’Hiram… » Le rituel précise que « Les trois compagnons, sous les traits de l’envie, de la cupidité et de la calomnie, qui font succomber Hiram, désignent la mauvaise conduite des membres de l’Ordre maçonnique qui fut persécuté et qui perdit tout son éclat. » Ce rapport entre l’Ordre maçonnique et Hiram est maintenu pour signifier la renaissance de l’Ordre, « ramené à ses lois primitives et purgé des faux Frères qui le déshonoraient », figurée « par le troisième tableau qui montre Hiram représenté ressuscitant. » Nous ne trouvons dans aucun autre rite maçonnique une telle association symbolique.

Pour Pierre Noël, dans ses écrits intitulés, Les réformes spirituelles du Rite Écossais Rectifié, le Phénix renaissant de ses cendres « illustre la terrible puissance concentrée dont le RER a fait la démonstration, en étant celui qui, réduit à rien, a ramené la Régularité maçonnique dans une France laïcisée… »

Le Phénix dans la tradition chrétienne

La devise qui accompagne le symbole du Phénix, « Perit ut vivat », que l’on traduit par « il périt pour qu’il vive », introduit fortement une dimension chrétienne par l’évocation du Christ rédempteur qui, en donnant son sang, a donné la « vraie vie » à l’homme et sauvé l’humanité : « Christ est ma vie, et la mort m’est un gain » écrivait Paul dans l’Epître aux Philippiens 1, 21.

Au Rite Écossais Rectifié, le symbole du Phénix peut être rapproché de l’emblème de la colonne brisée du grade d’Apprenti. La brisure de la colonne signifiant ici la « chute » de l’homme, sa coupure avec le haut, d’une certaine manière, sa mort spirituelle. La devise latine « Adhuc Stat » entretient l’espérance de la reconstitution de cette colonne, restée solide sur sa base, signe de la possibilité de la réintégration de la nature divine originelle de «l’homme dégradé », à l’image du Phénix renaissant de ses cendres.

La tradition chrétienne fait du Phénix le symbole de la personnalité divine du Christ ressuscité. Ce symbole donne également sa forme à la volonté de survie de l’homme et donc à la vertu théologale qu’est l’Espérance. Le symbolisme attribué au Phénix qui met fin à ses jours pour revivre est complémentaire de celui du Pélican qui se sacrifie pour nourrir les siens (dans certains haut-grades maçonniques apparaît le Pélican entouré de ses enfants, prêt à s’ouvrir le ventre), à l’image du sacrifice du Christ pour l’humanité. Le Pélican est ici clairement le symbole de la Charité, autre vertu théologale.

Extrait du livre de Jean-Claude Sitbon :

« Hiram, exégèses bibliques et maçonniques du mythe fondateur de la Franc-Maçonnerie »

Phénix | Rite Ecossais Rectifié -4

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Un guide sûr et fidèle

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Le rituel du Rite Ecossais Rectifié mentionne que la réception d’un profane au grade d’apprenti est constituée par des épreuves figurées par trois voyages mystérieux, que l’on fait faire au candidat, par diverses routes, dans l’obscurité, autour de la Loge, ayant la pointe d’une épée nue sur le cœur. Ces voyages ne peuvent être effectués qu’avec l’aide d’un guide sûr et fidèle qui dirige la marche de l’impétrant. Et le rituel de préciser : «  Ce guide vous a été donné, il ne vous abandonnera jamais, si vous ne le fuyez vous-même ». 

Le guide, un conducteur avisé

Mais comme souvent, au Rectifié, après que l’on a rappelé à l’homme sa condition ténébreuse, les dangers auxquels il est soumis et les menaces qui le guettent pendant ses voyages, une part d’optimisme et d’espoir jaillit. Je veux parler, là, du guide qui est octroyé au candidat pour ses voyages, qui est « toujours accordé à celui qui le désire sincèrement » et qui, s’adressant au candidat dont les yeux sont bandés, lui dit : « La pointe de cette épée appuyée sur votre cœur n’est qu’un faible emblème des dangers qui vous entourent et dont vous êtes menacé, si vous ne me suivez pas fidèlement et sans hésiter. »

Le rituel le qualifie de « conducteur fidèle, ministre des volontés du Vénérable Maître ». C’est aussi, et surtout, une personne sûre pour éloigner les dangers auxquels le candidat est exposé : « Vous êtes dans les ténèbres, mais n’ayez aucune crainte, votre guide marche dans la Lumière et ne peut vous égarer ». Le candidat, dés lors qu’il « se livre avec confiance entre les mains de celui qui a reçu l’ordre de diriger ses pas », est donc sous bonne protection, entouré de Frères et d’amis fidèles « armés pour sa défense ».

Un guide indispensable

Sa sûreté est affirmée à plusieurs reprises dans le rituel ; le candidat est invité à se soumettre entièrement à sa direction, à s’abandonner à lui « aveuglément » : « Ne craignez point, vous avez des guides qui méritent votre confiance et qui vous garantiront de tout péril si vous vous laissez conduire avec docilité. » Refuser le guide offert serait pure présomption et conduirait à la perdition : « Celui qui, étant dans les ténèbres, veut se diriger lui-même, et marcher sans guide, s’égare et se perd ».

Nous pouvons voir dans le guide, « cet ami fidèle … qui marche dans la lumière et qui ne peut vous égarer… », « celui qui a reçu l’ordre de diriger vos pas », une analogie avec « l’ange gardien », ce que n’ont pas manqué de faire d’ailleurs Louis Claude de St Martin et J.B. Willermoz. Nos auteurs estiment, suivant en cela la doctrine martinésienne, que l’ange, qu’ils appellent le « bon compagnon », est devenu un intermédiaire indispensable à l’homme depuis la Chute et la perte de sa communication directe avec l’Eternel :

« C’est parce que l’homme fait trop de choses qu’il veut, qu’il ne peut plus faire celles que voudrait son guide; car ce guide étant souverainement bon, il faut que la volonté de l’homme soit nulle ou ne fasse qu’un avec la sienne… » (Louis Claude de St Martin, Le livre rouge -pensée 279-)

Mystérieux encore ce merveilleux guide grâce auquel, à condition de s’abandonner à lui sans réserve et sans résistance, l’impétrant « atteindra avec certitude le but qu’il désire », dit le Rectifié.

 Guide | Rite Ecossais Rectifié -2

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Midi, heure de tous les dangers

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Que les travaux maçonniques dans la loge durent quelques minutes, une heure ou plus encore, ils ouvrent à midi et se ferment à minuit et ce, de manière immuable.

Si la lumière de midi peut être considérée comme vivifiante et fécondante, elle est aussi capable de brûler l’être qui la reçoit. En effet, il est souvent dit que la lumière céleste ne s’insinue pas avec douceur dans l’âme humaine, mais la frappe comme un violent rayon de lumière.

Midi, heure dangereuse

De nombreuses mythologies présentent midi comme une heure cruciale où les divinités et les esprits aiment à se manifester, une heure propice aux dieux, mais dangereuse pour l’homme. A midi, pendant un instant, les formes réelles, les contours et les ombres se confondent. Pour certaines traditions, midi est donc une heure dangereuse.

On ne saurait oublier, en effet, qu’entrant dans le temple, le Maçon vient de l’ombre et que la lumière de midi représente symboliquement la lumière pure, aveuglante dans sa plénitude pour les yeux de l’homme non préparé ou non autorisé à la recevoir. D’ailleurs, le Maçon lui-même ne peut approcher la « Vérité » que par l’intermédiaire des symboles qui sont un voile sans doute, mais aussi un écran protecteur contre une vue brutale qui écraserait l’homme dans sa faiblesse.

Midi, heure de la rencontre avec la lumière

Recevoir la lumière du plein midi nécessite donc une préparation. C’est pour cela que le rituel d’ouverture des travaux du Rite Ecossais Rectifié (RER) conduit à l’heure de midi par étapes. En effet, avant d’atteindre cette heure, le rituel du RER permet d’abord de constater que le soleil se lève à l’orient, puis il annonce la douzième heure, puis qu’il est midi et, enfin, qu’il est « midi plein ». Cette démarche progressive prépare ainsi nos coeurs à la rencontre avec la Lumière.

D’ailleurs, pour la tradition égyptienne, c’est à partir de midi que commence l’heure nommée « Dilatation du cœur ». Ce sont les Surveillants qui vont annoncer au Vénérable Maître qu’il est midi, comme s’ils se portaient garants que tous les Frères de la loge étaient en état de supporter l’éclat de la lumière spirituelle qui, à midi plein, va inonder le temple.

Midi | Rite Ecossais Rectifié -5

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La mort initiatique (1)

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 » Pensez-donc à la mort « 

(Rite Ecossais Rectifié)

Dans un bon nombre de rites maçonniques, le thème de la mort apparaît dès le grade d’Apprenti. Ainsi, au Rite Ecossais Rectifié, ce thème est présenté au candidat lors de son séjour dans la  » Chambre de préparation « , avant la cérémonie de sa réception, par « une tête de mort en argent, ou de couleur blanche, en peinture sur un carton, reposant sur deux os en sautoir, avec la mention : Pensez-donc à la mort. »

Dans d’autres rites, comme le Rite Ecossais Ancien Accepté par exemple, l’image de la mort, dans le « Cabinet de réflexion », est donnée au candidat sous une forme multiple : une faux, un sablier, un squelette, un crâne. Il est demandé à l’impétrant de rédiger son testament philosophique, véritable bilan de sa vie, véritable travail de deuil également.

Alors qu’on aurait pu s’attendre à une formule du type « Pensez-donc à la vie », le Rite Ecossais Rectifié nous assène cette saisissante et lugubre exhortation « Pensez-donc à la mort ». Voilà une injonction assez inattendue car habituellement la mort est redoutée car elle génère l’angoisse et l’effroi. Epicure (341-270 av. J.-C.) soulignait la précarité de la vie du fait de l’existence de la mort : « À l’égard de toutes les autres choses, il est possible de se procurer la sécurité ; mais à cause de la mort, nous, les hommes, nous habitons tous une cité sans murailles ».

Idée angoissante, génératrice de perturbations mentales, de peur et d’angoisse, la mort, avec son cortège de souffrances et de douleurs, est souvent évacuée ou escamotée du discours. (…) Celui qui en parle est critiqué, accusé de fragilité ou de cruauté. Parménide (v. 515-v.440 av. J.-C.) estimait que « Penser la mort, c’est penser le néant, le non-être. » Epicure écrivait : « … quand nous sommes, la mort n’est pas là, et quand la mort est là, c’est nous qui ne sommes pas ! »

Autant faire donc « comme si » elle n’existait pas ; autant vivre dans l’insouciance et ne songer qu’à ses projets, aux plaisirs du moment, ou aux plaisirs futurs. Blaise Pascal (1623-1662) dans ses Pensées énonçait cette idée pessimiste : « Les hommes n’ayant pu guérir la mort, la misère, l’ignorance, ils se sont avisés, pour se rendre heureux, de n’y point penser. »

La philosophie maçonnique de la mort

La philosophie maçonnique considère en effet que refuser la mort (ne pas y penser ou la fuir), c’est, d’une certaine façon, refuser aussi la vie. « C’est parfois la peur de la mort qui pousse les hommes à la mort » disait Epicure. Épictète (50-125 ou 130) estimait que ce sont nos craintes et nos peurs qui rendent la mort terrifiante. « Penser à la mort », c’est donc, en quelque sorte, éviter de la craindre pour mieux l’affronter.

L’approche maçonnique nous invite à penser que la mort n’est pas une simple fatalité, une injustice ou une punition. L’enseignement maçonnique, comme celui de nombre d’écoles de sagesse, ne veut pas se laisser prendre par l’idée qu’elle est une force purement maléfique, malveillante, insensée et arbitraire, mais qu’elle est nécessaire comme une composante même de la vie. Sénèque (v. 4 av. J.-C. – 65 apr. J.-C.) livrait déjà une pensée réconfortante à ce propos : « La mort est quelquefois un châtiment ; souvent c’est un don ; pour plus d’un, c’est une grâce. »

(…) Si l’aboutissement de la vie est bien une mort physique, physiologique pourrait-on dire, et si cette mort marque douloureusement la fin d’une étape terrestre, elle est d’abord la fin d’un cycle : « A toute époque, les initiés ont considéré la mort comme une libération, une fonction naturelle de la vie, comme la fin d’un cycle, un repos destiné à préparer de nouvelles floraisons, comme l’hiver de la terre prépare les printemps futurs », écrit Henri Durville (1887-1963).  

Lorsque Montaigne estimait que : « La préméditation de la mort est préméditation de la liberté. Qui a appris à mourir, a désappris à servir », il s’inspirait sans doute de Sénèque qui, près de seize siècles auparavant, écrivait : « Entraîne-toi à la mort : qui dit cela t’ordonne de t’entraîner à la liberté. Qui a appris à mourir a désappris à être esclave. »

La mort, loin de déboucher sur une impasse, est ainsi le symbole de l’initiation à un au-delà des contingences, des infirmités de la vie matérielle.

En associant la mort à la renaissance, la Franc-Maçonnerie exprime le sentiment d’une irréfragable volonté de survie et donne de la mort une vision optimiste proche de la formule d’Héraclite au 6ème siècle av. J.-C.  : « Les hommes vivent de mort et meurent de vie. Vie et mort, veille et sommeil, jeunesse et vieillesse, sont une même chose : elles sont mutuelles métamorphoses. »

A suivre…

LE TEXTE EST EXTRAIT DU LIVRE DE JEAN-CLAUDE SITBON :

«  Hiram. Exégèses bibliques et maçonniques du mythe fondateur de la Franc-Maçonnerie »

Se procurer le livre 

Suite : La Mort initiatique 2/2

Mort | Rite Ecossais Rectifié - 2

 

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